• Nous n'avons qu'à tendre le bras

     

    Mûres

     

    Nous n'avons qu'à tendre les bras, et nous en ramassons des kilo et des kilo en peu de temps. Dès la fin août et jusqu'en septembre. Nous avons cette chance d'habiter près de haies truffées de mûriers sauvages. C'est comme si c'était un jardin partagé, cette route bordée de fruits si rares offerts à tous : il suffit de s'arrêter sur la route, de plonger dans le fossé et la cueillette peut durer autant de temps qu'on veut. Les nôtres ne sont pas plus longues qu'une heure. Nous savons que nous pouvons y retourner quand nous voulons. Après les confitures de mûres parfumées à la vanille, les tartes aux mûres à la pâte sablée et à la crème pâtissière et toutes celles mangées à peine cueillies, nous pouvons dire que nous avons un peu d'entraînement depuis que nous habitons près de la forêt. Nous affinons nos goûts, nous révisons nos recettes, nous poursuivons notre chemin de découverte en découverte. Je sens en écrivant l'odeur de sucre dans la cuisine et je me dis que j'ai déjà écrit un poème sur cette sensation, mais je n'arrive plus à le retrouver. J'aurais bien voulu le relire avant de terminer ce paragraphe. Histoire de mesurer en un coup d'oeil le chemin parcouru, simplement comme ça, vérifier que je n'ai pas rêvé.

     (Extrait de Garage, néon, hélicoptère et autres mots d'amour, coécrit avec Balval Ekel, Editions Jacques Flament)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Serge
    Lundi 6 Décembre 2021 à 07:19

    Au début du confinement, ma femme a découvert toutes les possibilités d'usage de la fleur de sureau. Comme il en pousse des quantités partout, même dans notre Portugal où la plante fleurit encore au mois d'août, c'est la valse perpétuelle des confitures et autres entremets ou sirops...

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