•  

     

     

    Vendredi 30 septembre.

    L’été se poursuit comme jamais. Je n’ai pas vu le mois de septembre passer. J’aimerais que cette douceur automnale - que je découvre à cinquante-trois ans - continue à bercer mes rêves d’harmonie secrets. C’est comme si j’étais encore un bébé et qu’on me chantait une berceuse en continu, que je finissais par m’endormir, puis que je me réveillais, après avoir fait de beaux rêves et que la berceuse ne s’était pas arrêtée. Quelque chose comme cela, de léger et perpétuel. Tout le contraire de ce qui se passe dans le monde. Si bien que je profite de cet état pour me ressourcer et affronter l’hiver qui sera long.

    Radière, Journal 2016, Editions Jacques Flament.

     

     

     

     

     

     

    Blogmarks

    votre commentaire
  •  

     

     

     

    Mercredi 14 septembre.

    Après une nuit d’orage, les températures ont bien baissé. Cela dit, il fait encore chaud dans la maison à six heures trente du matin. J’entends tomber quelques gouttes de pluie dehors pendant que le jour tarde à se lever. J’ai déjà la tête pleine de débordements d’images dont je ne sais que faire. Il me faut du temps parfois pour réussir à apprivoiser, ne serait-ce qu’un peu, une partie de ma sauvagerie intérieure. Aujourd’hui, je me laisserai submerger par des vagues qui n’appartiennent qu’à moi-même. Puis flotterai à la surface de l’eau invisible, tel un bouchon à la dérive.

    Radière, Journal 2016, Editions Jacques Flament.

    Blogmarks

    votre commentaire
  •  

     

     

    Vendredi 9 septembre.

    Le collège a transformé Miri. Tous les soirs elle nous détaille ses cours de la journée. Son enthousiasme fait chaud au cœur. Même les mathématiques l’intéressent désormais. Elle me confiait hier dans la voiture, alors que je la conduisais au collège, que c’est parce que je lui avais fait croire - toute petite - que les animaux parlent anglais, qu’elle avait été sensible à cette langue. Je la revois ce matin, en écrivant mon journal, dire à l’âne Popol dans le pré à côté de chez nous, alors qu’elle n’avait que deux, trois ans, Come on Donkey ! Mais surtout je suis attendri par ses grands yeux émerveillés me regardant quand l’âne arrivait automatiquement près d’elle pour qu’elle le caresse. Son amour des animaux vient-il sans doute de là aussi.

    Radière, Journal 2016, Editions Jacques Flament

    Blogmarks

    votre commentaire
  •  

     

     

    Samedi 3 septembre.

    L’insomnie a du bon, parfois, mais c’est très rare. Elle fait dire à ceux ou celles qui en sont victimes des phrases belles et marquantes. Pascale m’a joliment résumé ce qu’elle ressent, à force de ne dormir que deux heures par nuit depuis plusieurs jours. J’ai noté ce qu’elle m’a dit sur mon carnet comme j’écris régulièrement des phrases ou des vers particulièrement beaux que je trouve dans les livres que je lis. Je la cite : «  Quand on est insomniaque, on a l’impression d’être un clandestin. »

     

    Radière, Journal 2016, Editions Jacques Flament

     

     

     

     

     

    Blogmarks

    votre commentaire
  •  

     

     

    Encore un grand merci à Denis Billamboz pour sa chronique à propos de mon recueil Abécédaire poétique aux Editions Gros Textes, juin 2021.

    Même si le recueil est actuellement épuisé chez l'éditeur, un nouveau tirage est prévu ce mois-ci. Si vous le voulez dédicacé, n'hésitez pas à m'envoyer une message et je vous l'envoie à votre adresse.

    Pour lire la chronique, c'est ici, il suffit de copier/coller le lien ci-dessous :

    http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/61020

     

     

     

     

     

     

    Blogmarks

    votre commentaire