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Après avoir donné à manger à son chat
il alla fumer une cigarette
à la fenêtre de sa chambre
puis chanta une ballade irlandaise
aux arbres fruitiers de son jardin
et son chat arriva de la cuisine
puis se mit à danser comme un fou.
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J'avais besoin d'être regardé par moi-même comme une bête étrange et la seule manière d'y parvenir, c'était d'écrire des textes que personne ne lirait. Je les rangeais consciencieusement dans un cahier à spirales dont je revois subitement la couverture. Je passais du temps à les relire et à me demander pourquoi je les avais écrits. Je crois que ce qui me fascinait le plus à cette époque c'était d'avoir pondu des vers alors que personne mais vraiment personne autour de moi n'en lisait. Donc ce sentiment bizarre d'appartenir à une famille inconnue - dont forcément j'ignorais les membres - n'a fait que grandir pendant cette période de brouillard tenace, épais et infiniment angoissant. Comment évoquer autrement - sinon par images - un être perdu au milieu d'une sensibilité extrême et douloureuse ? Je ne sais pas. D'autant plus que j'étais incapable de trouver les mots justes pour parler de ce qui me traversait de part en part, et sans le moindre bruit, depuis ma plus tendre enfance.
Extrait d'un recueil de petits textes en cours d'écriture.
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Je n’avais jamais remarqué
Avant cette soirée mémorable
Que j’étais capable d’écrire un livre
En une nuit comme d’autres
Courent un marathon malade.
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Les petites veines
Que je perçois entre les lignes
Des livres que je lis
Sont des prolongements de vie
Indispensables à l’été qui passe.
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