-
Il y aura encore
des moments
insaisissables
que seule
l’écriture
parviendra
un peu
un tout petit peu
à décrire
pour le plaisir extrême
d’en finir
avec le mystère
de la beauté
subite.
votre commentaire -
De l’autre côté de la rive
Un arbre se penche
Et sert de pont
A quelques oiseaux en transit
Alors qu’ils pourraient voler
Pour rejoindre la berge opposée
Mais non
Ils préfèrent apparemment
Se sentir pousser des ailes
Au-dessus de la rivière
Et regarder flotter de plus près
Les brindilles à la dérive.
votre commentaire -
Pas besoin de chercher
bien longtemps le décor
approprié au film :
il s’impose de lui-même
sans forcer
comme une aiguille
transperçant les mailles
en laine d’un pull
tricoté en plein voyage
à bord d’un train
des années soixante.
votre commentaire -
Je ne m’attendais pas
à cette image furtive
mais bel et bien réelle
de ce sourire juvénile
au loin
sous le vieux cerisier
qu’il évoqua l’air de rien
entre deux strophes
et que j’aime plus que tout
dans son petit poème.
votre commentaire -
L'appel du poème
est plus fort que tout
il parcourt des milliers de kilomètres
en quelques secondes
l'espace d'une étincelle
il existe en dehors du temps
avec ses incroyables femmes déshabillées
au milieu de champs sans fin
remplis de coquelicots
où on les voit sourire
ravies d'imaginer
qu'elles sont associées à des fleurs
dont l'ivresse qu'elles procurent
ressemble à une barque
flottant sans cesse
à l'intérieur des veines
et des artères dilatées
de l'attente.
votre commentaire