Du matin au soir
depuis qu’il est retraité
il me dit qu’il a toujours
ses jumelles autour du cou.
Souvent il regarde au loin
dans les bois
et les maisons
et il est surpris
quand il découvre
au milieu des chênes
des hommes et des femmes
à quatre pattes en train
de renifler ou de manger
une mousse bien verte
et dans les salles de séjour
des biches et des cerfs
assis sur un grand canapé
un livre à la main
des lunettes sur le nez
à lire des heures et des heures
sans voir le temps passer.
(Poèmes à moitié fantastiques)