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Poèmes estivaux 37
tu t’imagines la froideur de l’eau
en train de couler dans la salle de
bains et tu te déshabilles en me parlant
de ce livre que tu reliras ce soir
je n’en reviens pas d’entendre
encore la piscine alors que tu
dors profondément et je respire
comme un mort devant sa télé
fermons la fenêtre te dis-je
on se sentira mieux à deux
les autres resteront dans notre
mémoire à faire ce qu’ils veulent
ne crois pas que je sois absent
c’est simplement qu’un moment
donné la présence perd ses mots
si fort qu’on a des hallucinations
je referai le lit aérerai le jour
les draps la couette et le boutis
tels des marque-pages oubliés
puis repris pour la nuit suivante
tes cauchemars sont finis je le
vois bien dans le miroir où ta
gorge est une petite cage remplie
de ludions cognant contre ton cou
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