• Poèmes estivaux 44

     

     

    Sa fenêtre reste ouverte comme la première nuit laissant ainsi se croiser les parfums crépusculaires et ses pensées nostalgiques. Parmi ces courants entrants et sortants quelques notes symphoniques se font tout juste entendre. C’est la musique du sommeil qui arrive ; celle dont elle ne se souviendra plus une fois réveillée. Tout se mélange dans sa tête. Une espèce d’opéra invisible, transporté par la brise marine prend le relais.

     

    Soudain, peu à peu la chambre s’assombrit. En contrepoint, elle entend la mélodie du départ redonner au rythme cadencé d’une marche funèbre, un élan apocalyptique. La reprise du thème initial intensifie l’effet  de débordement qu’elle pressent. La terre s’ouvre et offre ses béances au ciel médusé par la sensation d’explosion imminente. Les couleurs disparaissent. Tout devient limpide. La musique s’arrête. Seul un maigre filet de son flûté persiste. Il escalade les sommets ensoleillés du mont le plus fantastique de la terre en emportant avec lui l’avalanche harmonique. Puis, redescend, dans une fougue effrénée, les collines pentues et vertigineuses.

     

     

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