• Poser noir sur blanc

     

     

     

    Poser noir sur blanc

    le résultat de ses divagations

    peut paraître inutile et vain.

    Pourtant il n’en est rien.

    L’inutilité et je l’ai compris tardivement

    m’intéresse de plus en plus.

    Grâce à elle

    je relativise le sens du mot utile.

    Je pensais que j’avais toujours été libre

    d’écrire ce que je voulais.

    Je m’aperçois

    en commençant ce nouveau chapitre

    que même en littérature

    la notion de liberté mérite d’être nuancée.

     

    Au départ

    le sentiment d’être enfin

    sorti d’une prison invisible

    de pouvoir respirer sans modération

    l’air frais du grand large

    se transforme peu à peu

    en attachement viscéral

    que la liberté d’écrire accentue.

    Cette sensation est paradoxale.

    J’écris sans doute

    pour trouver une autre liberté

    celle de me rendre là

    où je ne suis pas encore allé

    parce que esclave

    de moi-même malgré tout.

     

     

     

     

     

     

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