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    Mes poèmes sont des arbres

    plantés à tout va

    parce qu'ils ne savent pas

    pousser autrement

    qu'en restant sauvages

    mais toujours parmi nous

    au hasard d'une ornière

    dans un coin ensoleillé

    à l'ombre des regards

    en plein jour

    ou sous les réverbères.

     

     

     

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  • jeudi 2 novembre 2017

    "Les samedis sont au marché", de Thierry Radière

     
    Publié par les éditions « Les Carnets du Dessert de Lune », « Les samedis sont au marché », de Thierry Radière, est un recueil de poèmes en prose inspirés par les étals du marché du samedi, comme son titre l'indique.
     
    N'allez pas croire qu'à chaque texte corresponde son marchand. Le but n'est pas de faire à cette corporation de la publicité, même si cela pourrait presque en tenir lieu parfois.
     
    Les textes regroupent les impressions de l'auteur autour de l'idée d'aller au marché, d'y passer du temps : liste de courses à faire ou ne pas faire, trajet pour y aller, rencontres faites sur les lieux.
     
    L'originalité de ces poèmes en prose est d'agrandir le cercle de la seule vision de l'étal, car, tout en partant de là, s'opèrent des associations d'idées qui font croire à l'immensité du décor, celui-ci prenant les dimensions d'un monde (le monde entier regroupé dans une coque de noix, comme disait Joyce, de mémoire).
     
    Ou bien, le voyage, au lieu de se faire dans l'espace, se fait dans le temps, en direction des souvenirs d'enfance, bien sûr.
     
    Mais plus poétiquement encore, on aime ici passer du coq à l'âne, comme par exemple dans « Le téléphone et l'Inde » :
     
    « Cela fait au moins un an que nous ne l'avions pas revu au marché. C'est vrai j'aurais pu l'appeler si j'avais vraiment voulu avoir de ses nouvelles. Pendant qu'il nous racontait ce qui lui était arrivé, j'étais concerntré sur l'énigme du téléphone que j'avais de plus en plus de mal à décrocher avec le temps. Il avait déménagé, était revenu, puis reparti pour un long voyage en Inde et ça l'avait transformé. Je l'écoutais d'une oreille distraite pnsant sans cesse à mon manque de courage avec le téléphone. L'Inde : soit on adore, soit on détste. C'est un peu comme le télphone, pensais-je. Ce qui l'avait le plus marqué là-bas, c'étaient les morceaux de cortps humains ou animaux flottant à la surface du Gange. Je ne comprenais pas comment j'en étais arrivé à détster donner des coups de fil à mes amis. Les indiens appartiennent à un peuple violent, finit-il par nous dire, mais on ne le dit jamais. »
     
    Autour du marché, l'aventure est plus largement poétique que vécue.
     
    Les illustrations (dont celle de couverture) sont de Virgine Dolle.
     
    Le livre est préfacé par Denis Montebello.
     
    Si vous souhaitez en savoir plus sur « Les samedis sont au marché », de Thierry Radière, qui est vendu au prix de 12 €, rendez-vous sur le site de l'éditeur : http://www.dessertdelune.be 
     
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    Je me revois dans le cimetière de mon enfance à inventer un passé – d’après la photo en médaillon posée sur le marbre du caveau – aux morts inconnus que j’adorais venir voir. Je n’aurais jamais osé avouer à qui que ce soit les films que je me faisais enfant. D’après la moustache, le sourire, le regard, les habits, l’âge ou le chignon des morts enterrés, j’avais de quoi broder jusqu’au retour sur les circonstances de leur décès. Je m’attardais sur les tombes exagérément bien fleuries. Mais aussi sur celles des nouveaux-nés, des enfants, où l’on pouvait voir écrit le mot Ange. J’étais persuadé que des ailes avaient poussé dans le dos de ces petits êtres devenus tout blancs et qu’ils nous regardaient du haut du ciel, nous tenaient compagnie, enfin bref poursuivaient une deuxième vie pour le bien des gens qui les avaient aimés.  Extrait du Bunker, premier témoignage, Editions Jacques Flament 

    Et pour lire un autre extrait ou commander l'ouvrage il suffit de copier coller le lien suivant :

    http://www.jacquesflamenteditions.com/165-le-bunker-premier-temoignage/

     

     

     

     

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    Une balançoire

    sans aucune

    fillette

    ni femme

    assise dessus

    monte et descend

    descend et monte

    de mon cœur

    au ciel

    du ciel

    à mon coeur

    quand j’écris

    des poèmes

    parfois.

     

     

     

     

     


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    Avec cette petite cuisine

    collée en permanence

    à mon imagination

    mes mots ne meurent

    jamais de faim.

     

     

     

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