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Aspiration
Le silence immobilise le temps
et gonfle l’espace de vents endormis.
Celle qui dort à poings fermés
n’est plus celle qui marchait
à bâtons rompus.
La nuit a poussé sur elle.
Seul le rêve la retient
parmi ceux qu’elle croisera
tout à l’heure
dans les rues de l’île
quand elle sera réveillée.
L’air passant entre ses lèvres
a le même effet
qu’aurait n’importe quel liquide
aspiré par une grosse paille
enfoncée dans un petit verre :
il l’apaise et la soulage
la calme et la transporte.
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Commentaires
Cela laisse interrogatif : est-elle vieille ou seulement quelques années de plus ? malade ou seulement dans le sommeil ? aimée ? sûrement !
aimée, oui, toujours aimée, Serge !