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Quand je me force à penser
à une maison une personne un paysage
pour pouvoir les décrire
j'en rajoute toujours un peu :
je ne fais pas confiance à mes souvenirs
ils me servent souvent à écrire
et à corriger ce que je veux dire.
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Te servir du thé
t’écouter me dire
en attendant le jour
il y a des embarquements
muets
pour le plaisir
de me transformer
en étranger du monde
avec toi.
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Extrait du recueil collectif imprimé suite au 35 ème printemps de Durcet 2020 qui n'a malheureusement pas eu lieu. Au sommaire d'autres textes de : Soupault, un poème inuit, Duplaa, Arnaud, Joyeux, Duffay, Roquet, Marembert, Shiki, Landri, Richepin, Lavergne, Birnbaum, Bihan, et des poèmes du collectif des élèves de CP/CE1 de l'école de Sainte-Honorine-la-Guillaume.
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Le matin est tourterelle
L'après-midi lézard
Le soir chauve-souris
Et la nuit araignée.
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Je n'ai pas l'impression
d'être en mai et ni même
au printemps s'il faut
que je me situe dans le temps.
J'ai plutôt le sentiment
de survoler les saisons
affublé d'une lampe frontale
éclairant devant moi le chemin
que je parcours jour après jour
sans être certain d'avoir bougé réellement.
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