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    Je dois reconnaître

    que l’horloge enfouie

    dans mon ventre

    est un peu lourde parfois

    quand je veux

    prendre mon temps :

    elle me rappelle

    mes obligations

    remue le couteau

    dans la plaie des blessures

    liées aux nombreuses

    fausses routes

    accumulées depuis tant d’années.

     

     

     

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    Les bruits de talons

    sur le trottoir d’en face

    en appellent d’autres

    au deuxième étage.

    Ils sont différents

    mais tout aussi nerveux.

    La nonchalance est muette.

    Le claquement des pieds chaussés

    d’une manière ou d’une autre

    fait penser à des films.

    En noir et blanc.

    Avec de l’amour au bout.

    Des vieux films où il pleut.

    Et quand les scènes sont tournées

    dans des maisons

    les pieds s’arrêtent d’être nerveux.

    Les escarpins laissent la place

    au baiser final.

    Silencieux

    sauvage

    dans la rue

    ou au deuxième étage.

     

     

     

     

     

     

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    En lisant

    le bruit sourd

    de la concentration

    a la faculté d’éclairer

    des personnages obscurs.

    L’ombre dans laquelle ils évoluent

    est différente de celle qu’on trouve sous les platanes.

    Parce que les personnages ont des voix changeantes

    à l’intérieur des livres

    même si ce sont les mêmes

    d’un bout à l’autre de l’histoire.

    Mais il n’y a pas qu’eux de parlants :

    les paysages murmurent

    et les blancs entre chaque paragraphe aussi.

    Lire c’est découvrir des voix

    partout que le brouhaha du réel

    essaie de dissimuler.

     

     

     

     

     

     

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    La vie commençait en bas.
    Les conversations étaient douces.
    Les draps chauds dans lesquels
    les rêves n’étaient pas terminés
    restaient, eux, en haut.
    Le  vide entre la chambre et la cuisine,
    c’était ça l’espace imaginaire.
    Là où les songes sont à poursuivre
    et les craintes à calmer.
    Avec la radio en sourdine,
    la voix du père faisait du bien
    à celle de la mère.
    À tel point qu’elles donnaient envie
    de ne pas grandir.
    De demeurer dans cet état second de béatitude.
    De continuer à épier
    ces moments de paix
    avant la reprise des hostilités.
     
     
     
     
     
     
     
     
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