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    Pourquoi dès que
    l’été commence
    à s’en aller
    j’entends déjà
    les sabots de l'automne
    cogner le parquet du salon
    et je vois le haut vase
    rempli de glaïeuls multicolores
    se faner subitement ?
     
     
     
     
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    Jeudi 1er décembre.

    Il très rare que j’écrive en plein milieu de la journée. C’est la réflexion que je me faisais en allant me balader tout à l’heure. Je me disais que l’après-midi, passée quinze heures, a déjà un goût de soirée et que je préfère consacrer cette partie-là du temps – quand j’en ai la possibilité, bien entendu - à des activités de lectures et de relectures. Je ne sais pas pourquoi. Certainement parce que je me suis toujours dit et que je m’en suis convaincu que j’étais un homme du matin. Et puis aussi sans doute à cause de cette belle question - qu’un auteur dont j’ai oublié le nom – s’est posée un jour et que je garde en mémoire parce qu’elle me parle beaucoup, je cite : «  La fin de la journée pourrait-elle être comme une vieillesse quotidienne ? »

    Je suis impatient d’aller chercher les deux recueils de Jérôme Leroy Sauf dans les chansons et Un dernier verre en Atlantide que j’ai commandés depuis longtemps et qui viennent seulement d’arriver. Je sens que je vais me régaler. Je ne connais de l’auteur que ce qu’il écrit sur son excellent blog Feu sur le quartier général et les commentaires plein d’humour qu’il poste sur son mur facebook. Ce sont souvent deux bonnes raisons qui me font acheter les livres d’auteurs dont je ne connaissais pas les livres jusqu’ici.

    Radière, Journal 2016, Editions Jacques Flament

     

     

     

     

     

     

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    Vendredi 30 septembre.

    L’été se poursuit comme jamais. Je n’ai pas vu le mois de septembre passer. J’aimerais que cette douceur automnale - que je découvre à cinquante-trois ans - continue à bercer mes rêves d’harmonie secrets. C’est comme si j’étais encore un bébé et qu’on me chantait une berceuse en continu, que je finissais par m’endormir, puis que je me réveillais, après avoir fait de beaux rêves et que la berceuse ne s’était pas arrêtée. Quelque chose comme cela, de léger et perpétuel. Tout le contraire de ce qui se passe dans le monde. Si bien que je profite de cet état pour me ressourcer et affronter l’hiver qui sera long.

    Radière, Journal 2016, Editions Jacques Flament.

     

     

     

     

     

     

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    Mercredi 14 septembre.

    Après une nuit d’orage, les températures ont bien baissé. Cela dit, il fait encore chaud dans la maison à six heures trente du matin. J’entends tomber quelques gouttes de pluie dehors pendant que le jour tarde à se lever. J’ai déjà la tête pleine de débordements d’images dont je ne sais que faire. Il me faut du temps parfois pour réussir à apprivoiser, ne serait-ce qu’un peu, une partie de ma sauvagerie intérieure. Aujourd’hui, je me laisserai submerger par des vagues qui n’appartiennent qu’à moi-même. Puis flotterai à la surface de l’eau invisible, tel un bouchon à la dérive.

    Radière, Journal 2016, Editions Jacques Flament.

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    Vendredi 9 septembre.

    Le collège a transformé Miri. Tous les soirs elle nous détaille ses cours de la journée. Son enthousiasme fait chaud au cœur. Même les mathématiques l’intéressent désormais. Elle me confiait hier dans la voiture, alors que je la conduisais au collège, que c’est parce que je lui avais fait croire - toute petite - que les animaux parlent anglais, qu’elle avait été sensible à cette langue. Je la revois ce matin, en écrivant mon journal, dire à l’âne Popol dans le pré à côté de chez nous, alors qu’elle n’avait que deux, trois ans, Come on Donkey ! Mais surtout je suis attendri par ses grands yeux émerveillés me regardant quand l’âne arrivait automatiquement près d’elle pour qu’elle le caresse. Son amour des animaux vient-il sans doute de là aussi.

    Radière, Journal 2016, Editions Jacques Flament

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