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Par Thierry Radière le 3 Novembre 2017 à 06:04
Je me revois dans le cimetière de mon enfance à inventer un passé – d’après la photo en médaillon posée sur le marbre du caveau – aux morts inconnus que j’adorais venir voir. Je n’aurais jamais osé avouer à qui que ce soit les films que je me faisais enfant. D’après la moustache, le sourire, le regard, les habits, l’âge ou le chignon des morts enterrés, j’avais de quoi broder jusqu’au retour sur les circonstances de leur décès. Je m’attardais sur les tombes exagérément bien fleuries. Mais aussi sur celles des nouveaux-nés, des enfants, où l’on pouvait voir écrit le mot Ange. J’étais persuadé que des ailes avaient poussé dans le dos de ces petits êtres devenus tout blancs et qu’ils nous regardaient du haut du ciel, nous tenaient compagnie, enfin bref poursuivaient une deuxième vie pour le bien des gens qui les avaient aimés. Extrait du Bunker, premier témoignage, Editions Jacques Flament
Et pour lire un autre extrait ou commander l'ouvrage il suffit de copier coller le lien suivant :
http://www.jacquesflamenteditions.com/165-le-bunker-premier-temoignage/
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Par Thierry Radière le 2 Novembre 2017 à 05:34
Une balançoire
sans aucune
fillette
ni femme
assise dessus
monte et descend
descend et monte
de mon cœur
au ciel
du ciel
à mon coeur
quand j’écris
des poèmes
parfois.
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Par Thierry Radière le 1 Novembre 2017 à 07:01
Avec cette petite cuisine
collée en permanence
à mon imagination
mes mots ne meurent
jamais de faim.
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Par Thierry Radière le 31 Octobre 2017 à 06:01
j’avais pensé écrire
un recueil qui s'intitulerait
Poèmes autoroutiers
quand on s’arrête sur l’autoroute
en famille et que j’ai l’impression
d’être déjà dans un poème
certainement à cause du bordel
autour de moi et de tout ce flux
de voyageurs avec leur envie de pisser
tous en même temps
parce que je ne sais pas pourquoi
mais la poésie se prête bien
à tout ce que l’on vit
et qu’on ne peut pas écrire autrement
qu’en vers sans en faire un plat.
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Par Thierry Radière le 30 Octobre 2017 à 07:13
Je n’arrête pas
de fantasmer
dans les textes
que j’invente
sur la solitude
que je transcende
et les combinaisons
que j’imagine.
Je n’ai aucun pouvoir
sinon celui d’improviser.
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