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    Je me revois dans le cimetière de mon enfance à inventer un passé – d’après la photo en médaillon posée sur le marbre du caveau – aux morts inconnus que j’adorais venir voir. Je n’aurais jamais osé avouer à qui que ce soit les films que je me faisais enfant. D’après la moustache, le sourire, le regard, les habits, l’âge ou le chignon des morts enterrés, j’avais de quoi broder jusqu’au retour sur les circonstances de leur décès. Je m’attardais sur les tombes exagérément bien fleuries. Mais aussi sur celles des nouveaux-nés, des enfants, où l’on pouvait voir écrit le mot Ange. J’étais persuadé que des ailes avaient poussé dans le dos de ces petits êtres devenus tout blancs et qu’ils nous regardaient du haut du ciel, nous tenaient compagnie, enfin bref poursuivaient une deuxième vie pour le bien des gens qui les avaient aimés.  Extrait du Bunker, premier témoignage, Editions Jacques Flament 

    Et pour lire un autre extrait ou commander l'ouvrage il suffit de copier coller le lien suivant :

    http://www.jacquesflamenteditions.com/165-le-bunker-premier-temoignage/

     

     

     

     

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    Une balançoire

    sans aucune

    fillette

    ni femme

    assise dessus

    monte et descend

    descend et monte

    de mon cœur

    au ciel

    du ciel

    à mon coeur

    quand j’écris

    des poèmes

    parfois.

     

     

     

     

     


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    Avec cette petite cuisine

    collée en permanence

    à mon imagination

    mes mots ne meurent

    jamais de faim.

     

     

     

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    j’avais pensé écrire

    un recueil qui s'intitulerait

    Poèmes autoroutiers

    quand on s’arrête sur l’autoroute

    en famille et que j’ai l’impression

    d’être déjà dans un poème

    certainement à cause du bordel

    autour de moi et de tout ce flux

    de voyageurs avec leur envie de pisser

    tous en même temps

    parce que je ne sais pas pourquoi

    mais la poésie se prête bien

    à tout ce que l’on vit

    et qu’on ne peut pas écrire autrement

    qu’en vers sans en faire un plat.

     

     

     

     

     

     

     













     



     





     

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    Je n’arrête pas

    de fantasmer

    dans les textes

    que j’invente

    sur la solitude

    que je transcende

    et les combinaisons

    que j’imagine.

    Je n’ai aucun pouvoir

    sinon celui d’improviser.

     

     

     

     

     

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