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A la fin, il confondait tous les arbres, lui qui les connaissait par cœur et qui m'avait appris à reconnaître un charme d'un orme, un hêtre d'un chêne. Il prétendait qu'oublier le nom exact des choses de la nature ce n'était pas bien grave, au fond. Ce qui comptait, c'étaient leurs présences toujours et encore à ses côtés dans sa maison forestière.
Extrait de A la fin, Editions La Porte.
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Elle lui lit des passages
de Pedigree de Simenon
et il imagine l'écrivain belge
sortant sa machine à écrire
du bateau dans lequel
il avait embarqué sa femme
et Boule sa cuisinière
(sa maîtresse aussi)
pour un tour de France.
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Je me souviens
subitement d'une confidence amusante
que mon grand-père m'avait chuchotée
un soir de clair de lune
où il rêvait de dégrafer
le soutien-gorge des étoiles
pour enfin voir leurs seins
pointer dans le ciel noir.
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Les nuages se parlent
si fort entre eux
que j’entends tout
et du coup je m’inspire
de leurs histoires
pour écrire des fictions
bien à moi
n’ayant rien à voir
avec les nuages.
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Il poussa la brouette
jusqu'au tas de bois
et vit son existence
défiler en quelques mètres.
Parvenu à l'appentis
il voulut tout oublier
mais sans succès
fut obligé de poursuivre
son travail la tête ailleurs.
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