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Je sais que tu m'écoutesparce que tu veux retenirun maximum de chosespour les mettre dans tes poèmesme dit-il avec perspicacité.
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Tu verras quand tu auras mon âgetu deviendras minusculeaussi minuscule que les fourmisque tu aimais observer enfantm'avertit-il en fronçant les sourcils.
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Tu vois le jardinque j'entretiensdepuis tant d'annéesme le rend bienau fond :il s'occupe de moilui aussi avec ses petits moyenstu ne trouves pas ?me demande-t-il ce matin.
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Chaque journée passéeressemble à une fin de guerreque je suis surpris d'avoirmenée jusqu'au boutsans que le cielme soit tombé sur la têteme précise-t-il au téléphone.
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Une fois assis
j'ai le sentiment
que le plafond
va me tomber
sur la tête.
Et puis la journée passe
et rien d'extraordinaire
ne se passe
alors je me dis
que je l'ai encore
échappé belle
me raconte-t-il au téléphone.
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