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La douceur d’être à deuxTranquilles sans rien d’autreA faire qu’être ensembleRessemble à la sérénitéDu voilier vu au loinTanguant sur l’océanAu moment du coucher de soleilJuste après la tempêteEt sa colère de monstreQue rien ne peut arrêterSinon une vision de sirèneSortie d’un conte imaginaire.(Poèmes à moitié fantastiques)
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Quand je passe l’aspirateur
dans la maison
je me sens tout de suite
d’une efficacité incroyable :
il suffit de quelques efforts
et plus aucune poussière
ni miette de pain
ni trace de pas
ni mouton dans les chambres
tout devient plus propre
et disparaît comme par magie.
Sauf aujourd’hui
où je n’ai pas réussi
à faire partir une jument de nuit
immobile et plantée là
en plein milieu de l’entrée
les yeux rivés au sol.
(Poèmes à moitié fantastiques)
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La lenteur de l’hiver
ressemble à celle de l’attente
de réponses d’éditeurs :
on dirait qu’elle tire
dans son dos l’épaisse
longue lourde traîne grisâtre
d’une robe de vieille mariée
en attirant sur son passage
les griffes des chats sauvages
échappés d’une forêt
infiniment sombre
et d’un autre temps.
(Poèmes à moitié fantastiques)
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