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    Le goût du café
    A le matin
    Dans ma bouche
    Tout juste réveillée
    Celui d’une ville
     Bruyante et animée
    Que mes papilles
    Transforment aussitôt
    En voyage expéditif
    Parmi des étrangers
    Dont je comprends
    Tout de suite la langue
    Sous un soleil accablant.
    (Poèmes à moitié fantastiques)
     
     
     
     
     
     
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    Les parties de tarot

    Duraient très longtemps

    Entre mes parents et leurs amis

    Quand j’étais enfant.

    Pendant ces après-midis-là

    J’étais livré à moi-même

    Et cette expérience de liberté extrême

    Me donnait la sensation

    D’être immortel puissant et intelligent.

    Quand j’expliquais cela

    A mes parents après leurs parties de cartes

    Ils riaient mais n’arrivaient pas

    à me dire pourquoi

    A part que j’étais un garçon fantastique.

    Et je pense encore à leur réflexion

    Un sourire aux lèvres

    Dès qu’un groupe de personnes

    Joue aux cartes le dimanche.

    (Poèmes à moitié fantastiques)

     

     

     

     

     

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    Accoudé au balcon
    De mon petit appartement
    Au dernier étage
    D’un immense immeuble
    J’avais pour habitude
     D’observer la vie d’en haut
    Et cette occupation me procurait
    Un bien fou proche de l’apaisement
    Ou de la sagesse.
    Lorsqu’un jour pas comme les autres
    Un géant sortit subitement de terre
    Grandit à toute vitesse
    Devant mes yeux abasourdis
    Jusqu’à hauteur de mon balcon
    Et finit par me rire au nez
    En me gueulant à la figure
    Alors ça te fait tout drôle
    Maintenant de te retrouver Lilliputien
    N’est-ce pas ?
    (Poèmes à moitié fantastiques)
     
     
     
     
     
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    Tout commença

    Il y a plusieurs années

    Peut-être dix quinze ans

    Où je découvris

    Grâce à un livre

    Sans titre et à moitié déchiré

    Retrouvé dans une déchetterie

    Et lu à la hâte

    Pendant que j’attendais ma fille

    En train de prendre son cours de danse

    Que j’avais des petites ailes

    Qui me poussaient dans le dos.

    (Poèmes à moitié fantastiques)

     

     

     

     

     

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    Un peu plus tard
    Dans la soirée
    Alors que nous venions
    De terminer de dîner
    J’ai eu la sensation
    De  me retrouver
    En plein été
    Et j’ignore encore pourquoi
    Si bien que j’en ai fait part
    A ma femme
    Et bizarrement elle a eu
    Elle aussi la sensation
    D’être en été
    Alors qu’il neigeait dehors.
    (Poèmes à moitié fantastiques)
     
     
     
     
     
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