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je n’écoute pas toujours
les voix pleurant au fond
des bois les cris montés
aux cieux les rires figés
dans mon bol les signes
perçus au ras de l’eau
mais parfois il y en a
un seul que je saisis et
je fais tout pour le garder
il se transforme ensuite
en vers et tout le monde sait
que c’est un survivant le poème
tel qu’il voit le jour
dans mon dos sans que
je m’y attende vraiment
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en tirant le plus loin
possible le fil de mes
pensées j’arrive toujours
au même point déformé
par les sentiments
que je rentre chez moi
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J’ai bien remarqué :
c’est le matin
que les visions sont
à peu près nettes
de rêve et de vie
qu’au fur et à mesure
de la journée même
si le soleil repose
l’encre des choses
ou la pluie lave les
cahiers au grenier
tout finit par pencher
lentement avec les heures
les bains et les lectures.
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coupé en deux parties égales
sur la table d’opération avec
d’un côté ce qui va à la poubelle
les yeux fermés sans réfléchir
et de l’autre ce qui peut-être
récupéré
je suis un cadavre
ambulant ralenti par les
cicatrices et les sentiments
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et puis non les rencontres se font
en parapluie solitaire sous une
pergola à la place d’un toit chaque
oiseau déjeunant sous nos yeux
les livres tombent à la page qu’on
lira une autre fois à un moment
de la journée où les verres seront
rangés et les assiettes au sale qu’on
sentira le besoin de poursuivre
l’aventure doucement d’être nus
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