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Tant qu'il y aura encore
un peu de sciure au garage
un ou deux rondins de bois
maculés de sang de canard
je continuerai d'écrire des poèmes
en pensant aux cous tranchés
volant au-dessus de ma tête
avec à leurs extrémités
des chignons gris bien lisses
cancanant à tout-va.
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Retenir le ciel
de passer en voiture
est une prouesse
qu'on apprend à maîtriser
avec ses petits moyens
de marcheur quotidien.
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Je me dis que je suis né
avec un gros trou quelque part.
À force d’écrire
je le rebouche
en sachant très bien
que ce n’est pas du définitif.
Disons que désormais
j’ai un peu le sentiment
de servir à quelque chose
moi qui ne sais rien faire d’autre sinon.
Même s’il faut revenir
sur ce qui a déjà été cimenté
c’est toujours mieux que rien.
Avant j’ignorais
dans quelle direction aller
et je sentais
tout en faisant n’importe quoi
et en hésitant en permanence
que je perdais prise
comme si je me vidais de mon sang.
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En relisant Pierre Autin-Grenier
je me dis que j'aurais tant aimé
l'avoir eu comme père
même si je sais au fond de moi
que cela ne signifie rien.
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Le bureau éclairé à l'instant
en ce début de matinée
transforme les rêves en figurines.
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