Je n’oublierai jamais
Ce petit chemin dont j’ignorais
L´existence et qui me mena un jour
Au carrefour d’une ville
Remplie d’êtres si attachants
Que je décidai de raconter leur vie
Pour entretenir mes souvenirs
Sans lesquels je ne serais rien.

Derrière les images
Il y des vies hésitantes
Des projets fous
Et des rêves inavouables
Que je m’évertue à décrire
Saison après saison
Pour l’unique plaisir
De savoir un peu mieux
Qui je suis vraiment.

Quelle est cette mélancolie
Saisonnière qu’on voit flotter à la surface
Du lac au-dessus des poisons tranquilles
Au milieu des reflets ondoyants de l’eau ?

Entre le garçonnet en train
De construire un château
Dans le sable et sa sœur
De quinze ans qui enchaîne
Vocal après vocal ses histoires de cœur
Des livres s’écrivent
Dans nos têtes que personne
Ne lira jamais.

Le voilier au loin
Reste immobile
On dirait une ombre
Posée sur un trait
Qu’un enfant aurait dessiné
A la hâte avant de s’endormir.