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Par Thierry Radière le 12 Juin 2020 à 07:19
Les oiseaux n’arrêtent pas de chanter
ils se croient obligés de montrer qu’ils sont là
ils s’en donnent à cœur joie
invisibles à tue-tête mais sonores
c’est ainsi que l’écrivain leur ressemble
dans son for intérieur
où le jour ne s’est pas encore levé
et les symphonies décidées.
Ce n’est que petit à petit
dès que tout sera devenu normal
à force d’écouter
que le morceau commencera
à vouloir grandir
et exister comme un grand oiseau
au gosier matinal
les pattes enfouies dans la rosée.
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Par Thierry Radière le 11 Juin 2020 à 07:31
Dans L'Union des Ardennes, je réponds à quelques questions à propos de mon dernier roman Les yeux bleus du veau, EDitions Jacques Flament :
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Par Thierry Radière le 10 Juin 2020 à 07:40
On sait bien que ce sont des personnages
On sait bien que tout ça c’est pour du beurre
On sait bien que rien ne changera
On sait bien qu’il y aura aussi une fin
On sait bien que la beauté est éphémère
On sait bien que ce sont des bruitages
On sait bien que c’est un décor
On sait bien que tout est comme il faut
On sait bien que le ciel est du carton mâché
On sait bien que la neige n’est pas froide
On sait bien que le coiffeur ne coiffe personne après une bagarre
On sait bien que la nuit ce n’est pas comme au cinéma
On sait bien que l’on ne se parle pas avec des dialogues écrits
On sait bien que les rôles ne sont pas aussi clairs
On sait bien que les meurtres sont plus affreux
On sait bien que les costumes se froissent et que les collants filent
On sait bien que la lune n’est pas forcément poétique.
Mais c’est plus fort que nous
nous avons besoin de bien savoir
pour y revenir encore
histoire de mieux savoir
ce que nous ignorons
histoire d’avoir la confirmation
que nous ne sommes pas seuls.
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Par Thierry Radière le 9 Juin 2020 à 07:43
Le temps passe sans qu'on ne lui demande rien et nous nous laissons porter par ces sensations de quiétude surréaliste qu'un chien errant - posté et en admiration devant notre stand - accentue soudainement. Si bien que nous nous mettons à lui parler et qu'il semble nous écouter, une fois la tête légèrement penchée à gauche, une autre fois, légèrement à droite. C'est la première fois que je nous surprends à dialoguer avec un chien. Nous lui posons des questions et il nous répond de la tête. Nous nous amusons à lui inventer une vie, à lui prêter des sentiments, des intentions, des émotions. Il reste assis à nous observer comme des êtres étranges en train d'attendre la fin de la journée devant des jouets à vendre.
(Extrait d'un récit inédit Un dimanche au vide-grenier )
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Par Thierry Radière le 8 Juin 2020 à 07:05
Etant donné que rien ne s'est passé comme prévu
je suis rentré à la maison ai parlé tranquillement
avec ma femme en buvant un thé noir pour moi
rouge pour elle des idées plein la tête ont tout de suite
changé le cours des évènements la saveur du monde.
Je ne sais pas si le revirement de situation était lié
à ce petit rien de réchauffant que l'on ressent
entre deux gorgées et une forêt de visions indomptables.
J'ose croire qu'il existe des oiseaux cachés quelque part
autour de nous que nous ne voyons pas tout de suite
et qui nous donnent avec le temps des ailes des nids des plumes
ce n'est pas grand chose comme croyance me direz-vous
mais cela me suffit pour continuer à rêver à parler à être.
(Extrait d'un recueil en cours)
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