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    Les oiseaux n’arrêtent pas de chanter

    ils se croient obligés de montrer qu’ils sont là

    ils s’en donnent à cœur joie

    invisibles à tue-tête mais sonores

    c’est ainsi que l’écrivain leur ressemble

    dans son for intérieur

    où le jour ne s’est pas encore levé

    et les symphonies décidées.

    Ce n’est que petit à petit

    dès que tout sera devenu normal

    à force d’écouter

    que le morceau commencera

    à vouloir grandir

    et exister comme un grand oiseau

    au gosier matinal

    les pattes enfouies dans la rosée.

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  • Dans L'Union des Ardennes, je réponds à quelques questions à propos de mon dernier roman Les yeux bleus du veau, EDitions Jacques Flament :

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    On sait bien que ce sont des personnages

    On sait bien que tout ça c’est pour du beurre

    On sait bien que rien ne changera

    On sait bien qu’il y aura aussi une fin

    On sait bien que la beauté est éphémère

    On sait bien que ce sont des bruitages

    On sait bien que c’est un décor

    On sait bien que tout est comme il faut

    On sait bien que le ciel est du carton mâché

    On sait bien que la neige n’est pas froide

    On sait bien que le coiffeur ne coiffe personne après une bagarre

    On sait bien que la nuit ce n’est pas comme au cinéma

    On sait bien que l’on ne se parle pas avec des dialogues écrits

    On sait bien que les rôles ne sont pas aussi clairs

    On sait bien que les meurtres sont plus affreux

    On sait bien que les costumes se froissent et que les collants filent

    On sait bien que la lune n’est pas forcément poétique.


    Mais c’est plus fort que nous

    nous avons besoin de bien savoir

    pour y revenir encore

    histoire de mieux savoir

    ce que nous ignorons

    histoire d’avoir la confirmation

    que nous ne sommes pas seuls.

     

     

     




     






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    Le temps passe sans qu'on ne lui demande rien et nous nous laissons porter par ces sensations de quiétude surréaliste qu'un chien errant - posté et en admiration devant notre stand - accentue soudainement. Si bien que nous nous mettons à lui parler et qu'il semble nous écouter, une fois la tête légèrement penchée à gauche, une autre fois, légèrement à droite. C'est la première fois que je nous surprends à dialoguer avec un chien. Nous lui posons des questions et il nous répond de la tête. Nous nous amusons à lui inventer une vie, à lui prêter des sentiments, des intentions, des émotions. Il reste assis à nous observer comme des êtres étranges en train d'attendre la fin de la journée devant des jouets à vendre.

    (Extrait d'un récit inédit Un dimanche au vide-grenier )

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Etant donné que rien ne s'est passé comme prévu

     

    je suis rentré à la maison ai parlé tranquillement

     

    avec ma femme en buvant un thé noir pour moi

     

    rouge pour elle des idées plein la tête ont tout de suite

     

    changé le cours des évènements la saveur du monde.

     

    Je ne sais pas si le revirement de situation était lié

     

    à ce petit rien de réchauffant que l'on ressent

     

    entre deux gorgées et une forêt de visions indomptables.

     

    J'ose croire qu'il existe des oiseaux cachés quelque part

     

     

    autour de nous que nous ne voyons pas tout de suite

     

    et qui nous donnent avec le temps des ailes des nids des plumes

     

    ce n'est pas grand chose comme croyance me direz-vous

     

    mais cela me suffit pour continuer à rêver à parler à être.

     

    (Extrait d'un recueil en cours)

     

     

     

     

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