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Par Thierry Radière le 9 Février 2023 à 06:19
De retour au bercail
le coffre de la voiture
remplie de courses
pour la semaine
il alla enfiler
son déguisement de Superman
pour se donner du courage
et remonter ses achats
en plusieurs fois
dans de petits sacs
(il n’avait que ça sous la main)
jusqu’au sixième étage
de son immeuble sans ascenseur.
(Poèmes à moitié fantastiques)
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Par Thierry Radière le 8 Février 2023 à 06:26
Il avait appris à élaguer
(contrairement à son père
bûcheron de profession)
en écrivant beaucoup
et en en disant trop.
Ce qui fait que le jour où
il aida son père sur un chantier
de tilleuls à élaguer
on aurait dit un professionnel :
c’était comme s’il avait
été élagueur toute sa vie.
Si bien que son père
décida d’être écrivain
pour être aussi bon élagueur
que son fils qu’il croyait bon à rien.
(Poèmes à moitié fantastiques)
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Par Thierry Radière le 7 Février 2023 à 08:07
Grâce au chèvrefeuille
tout rabougri
(qu’on croyait mort)
que tu as réussi
à reguider
sur son arche en fer
au fond du jardin
et qui est désormais resplendissant
tu te dis que la vieillesse
est une pergolas qui n’attend
rien de spécial
mais qui quand on s’occupe d’elle
se met à rajeunir
devant les yeux rêveurs
d’une fin d’hiver efflanqué.
( Poèmes à moitié fantastiques)
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Par Thierry Radière le 6 Février 2023 à 06:21
Si je savais pourquoi
je vois certains êtres
comme des pâtisseries
alléchantes et sophistiquées
et d’autres comme
des animaux perdus
tendres ou repoussants
ou alors comme des arbres
exotiques attachants
ou complètement romanesques
je crois que j’arrêterais d’écrire.
(Poèmes à moitié fantastiques)
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Par Thierry Radière le 5 Février 2023 à 08:49Du matin au soirdepuis qu’il est retraitéil me dit qu’il a toujoursses jumelles autour du cou.Souvent il regarde au loindans les boiset les maisonset il est surprisquand il découvreau milieu des chênesdes hommes et des femmesà quatre pattes en trainde renifler ou de mangerune mousse bien verteet dans les salles de séjourdes biches et des cerfsassis sur un grand canapéun livre à la maindes lunettes sur le nezà lire des heures et des heuressans voir le temps passer.(Poèmes à moitié fantastiques)
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