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Par Thierry Radière le 23 Décembre 2017 à 07:10
Les feuilles s’arrêtent de bouger
juste un peu
et quand les oiseaux s’y mettent aussi
on peut tomber raide
de ne plus savoir
s’il y a eu une vie
avant que le silence soit là
et s’impose tel un pont.
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Par Thierry Radière le 22 Décembre 2017 à 05:46
En sciant
le cœur s’accélère
et la sciure se colle
aux paupières encore ouvertes
du bûcheron la journée
la forêt dans l’assiette
en rondin en train de parler
à ses bois la tronçonneuse
et son odeur de chaud
passée à la chaîne
enfermera pour la vie
le souvenir de coupures extrêmes.
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Par Thierry Radière le 21 Décembre 2017 à 06:27
Rien n’a bougé
que la lumière des réverbères
nettement orange
au-dessus des poubelles
encore là
peut-être vidées
et la route glissante
si nette et lisse
faisant croire à un calme
tiré par les cheveux
parce qu’il faut bien
se persuader d’illusions
et voir au-delà du réel
la vapeur et le large
ne former qu’un.
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Par Thierry Radière le 20 Décembre 2017 à 06:47
Avec leurs mots d’une autre langue
les meubles se lèvent
le froid revient
la cire jaunit
et la casserole est dans le vide
reste plus qu’à s’installer
et à comprendre pourquoi
tout ce remue-ménage
de la première heure
s’impose autour des corps endormis
comme dans un film muet
dont on sent qu’il nous parle
sans fioriture ni balle à blanc
un phare marin braqué sur le cœur.
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Par Thierry Radière le 18 Décembre 2017 à 06:54
Apprendre à fermer les yeux
en restant le plus vivant du monde
éteint par secousses
la lumière des maux de tête
du brouhaha des pages
même doucement tournées
jusqu’à la fin du livre
et de son tremblement d’images
fait du bien à l’espoir
souvent mal défini
mais là toujours entre deux coups de feu.
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